La technique
Le scrapbooking est une pratique qui consiste à créer un album de souvenirs, que l’on appelle « scrapbook », en y collant des photos, des coupures de presse, des tickets, des lettres, des cartes postales, etc. Il s’agit d’un moyen de conserver les souvenirs de manière créative et personnelle. C’est une forme de loisir créatif consistant à introduire des photographies dans un décor en rapport avec le thème abordé, dans le but de les mettre en valeur de manière plus originale qu’un simple album photo. Les adeptes de cette pratique s’appellent des « scrapeurs » Le format habituel d’une page de scrapbooking est de 30 × 30 cm. Mais, on peut faire ce que l’on veut et laisser libre cours à son imagination. Une page comporte généralement un titre, un petit texte, la date et le nom des personnes présentes sur les photos.
Le matériel nécessaire :
Papiers, unis ou à motifs, comme support pour les photos (un format commun est de 30,5 × 30,5 cm, ou 12 × 12 pouces)
Adhésifs, ciseaux et poinçons à motifs ;
Tampons encreurs pour ornements et décorations ;
Embellissements, collé sur la photo ou à côté ;
Peintures (sous forme de stylos ou de peinture classique)
Matériaux pour relier l’album (on peut relier l’album à la main avec du fil ou ranger les pages dans un grand classeur).
Œillets (œillets de différentes couleurs et formes)
Masking tape
Histoire
Quelle est l’origine du scrapbooking ? Le mot existe depuis le 18ᵉ siècle, mais l’album de scrapbooking le plus ancien viendrait d’Allemagne et daterait de la fin du 17ᵉ siècle. En revanche, Si l’on remonte dans le temps, jusqu’aux premiers journaux intimes. Dès le Moyen Âge, Il était fréquent pour les personnes instruites de tenir un journal personnel dans lequel elles notaient leurs pensées sur les activités de leur vie et les événements qui les entouraient. Au 16ᵉ siècle, le « Common place book » s’étend aux États-Unis et en Angleterre. Les personnes pratiquaient le collage dans des carnets pour faire le récit de leur journée. Ils collaient des billets de spectacle, ou des articles de journaux, des citations, des lettres, des poèmes et plus encore… Au 17ᵉ siècle, des jeunes filles amies créaient des « livres d’amitié dans » lesquels elles collaient des mèches de leurs cheveux sur des pages qu’elles décoraient ensuite avec des dessins et tout ce qui leur tombait sous la main (bouton, ruban, fleur…).
En effet, la gouvernante de la reine Victoria était adepte de la tenue d’un journal, où elle notait tous les événements importants de la vie de la souveraine. Un album compilant ces notes a été retrouvé et mis en vente aux enchères en 2017, il comprenait des dessins, des collages, des lettres et même des morceaux de vêtements et de cheveux de la reine. L’arrivée de la photographie moderne au 19ᵉ siècle a permis à tous de commencer à inclure des photographies dans leurs albums. Cependant, les albums spécifiquement conçus pour présenter des photographies seules n’ont été rendus populaires aux États-Unis qu’à partir de 1860. Avant cette date, les photographies n’étaient pas considérées comme des objets à reproduire et à partager. La demande pour des albums photo a été largement stimulée par l’augmentation de la popularité de la carte de visite, une petite photographie distribuée de manière équivalente à une carte de visite actuelle. Puis les deux grandes guerres sont passées par là. La pratique a quelque peu été oubliée jusqu’aux années 70. Les Américains, principalement la communauté mormone, ont commencé à s’intéresser à la généalogie. Il paraissait évident de présenter les arbres généalogiques dans un bel album. En 1981, Marielen et son mari Anthony Jay ont écrit et publié un livret pratique, « Keeping Memories Alive » (Garder les souvenirs en vie), et ont ouvert un magasin dans l’Utah, et qui reste ouvert encore aujourd’hui. Dans les années 80, des rassemblements de scrapeurs ont commencé à être organisé dans le pays. C’était l’occasion d’échanger des techniques et des bons plans. Le scrapbooking est devenu populaire en Europe au début des années 2000 et a continué à gagner en popularité, grâce à la facilité d’obtenir les fournitures adaptées. Il a connu une croissance importante, comme en témoigne l’augmentation du nombre de sites de vente en ligne de matériel de scrapbooking.
De nos jours, le scrapbooking connaît un fort regain d’intérêt avec l’apparition du Project Life, concept porté par l’Américaine Becky Higgins et qui trouve de nombreux adeptes en Europe ; c’est une nouvelle façon de documenter sa vie quotidienne et de raconter son histoire familiale. Le support le plus couramment utilisé pour le scrapbooking est un grand classeur à anneaux, dans lequel des pages à pochettes en plastique sont insérées pour glisser des photos de la vie quotidienne et des événements importants, des éléments décoratifs et des textes. Le scrapbooking est facilité par la possibilité de prendre très facilement des photos de nos jours (téléphone, appareil photo, tablette…). Petit fait amusant : En 2007, l’Office québécois de la langue française a créé un nouveau mot pour désigner le Scrapbooking : « collimage ». C’est au terme d’un concours que les Québécois ont choisi ce mot. Cependant, ce nouveau mot n’a pas remplacé entièrement l’usage du mot scrapbooking puisque ce nouveau terme est un peu réducteur, on pourrait penser qu’il s’agit uniquement de collage d’image et de rien d’autre ! Il existe même des solutions numériques pour le scrapbooking, grâce à des logiciels de dessin ou de retouche photos, mais ça reste assez complexe, alors des logiciels dédiés au scrapbooking sont plus adaptés, car ils ont été conçus pour être utilisés par le grand public et spécifiquement pour le scrapbooking numérique. Parmi les outils disponibles, on peut citer Scrapbook MAX ou Studio-Scrap, entre autres. Personnellement, le scrapbooking est un super moyen de mettre en avant ses photos et de se remémorer ses souvenirs.
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